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Alassa Mfouapon contre le Pays de BW : David contre Goliath

Communiqué de presse du 29/03/22 : L'audience du procès d'Alassa Mfouapon contre l'Etat du Bade-Wurtemberg, qui s'est déroulée le 28/03/22 devant le Tribunal administratif, ressemblait presque à un combat David contre Goliath. Un David très courageux cependant, soutenu par une large solidarité, qui s'est manifestée lors d'un rassemblement devant le tribunal et aussi parmi les observateurs du procès, dont le nombre a malheureusement été limité par le tribunal. Des aspects importants ont été soulignés dans les discours du rassemblement : Le succès partiel de la première procédure a été reconnu, qui a jugé illégale l'opération policière du 3 mai dans la LEA Ellwangen. La décision de comparer les chambres des camps de réfugiés aux prisons et de refuser leur protection a été vivement critiquée. Les droits de l'homme doivent s'appliquer à tous ! Les intervenants ont également rejeté toutes les tentatives de division, telles qu'exprimées dans le traitement différent des réfugiés, car la façon dont les réfugiés avec des passeports ukrainiens sont traités actuellement - liberté de circulation, permis de travail, logement décent - c'est ainsi que tous les réfugiés devraient être traités ! 
Dès le début de l'audience, une partie de la demande de révision a été rejetée - de l'avis du tribunal, la demande de révision ici n'abordait pas de manière adéquate tous les aspects du jugement contre lequel l'appel a été interjeté. Afin de pouvoir encore négocier l'importante question de la protection du logement des réfugiés, Alassa en tant que demandeur et son avocat ont renoncé à cette partie de l'appel. 
Encore une fois, les policiers qui étaient sur place lors de l'opération d'expulsion du 20 juin 2018 ont été invités comme témoins. Mais alors que le souvenir du jour d'Alassa Mfouapon "est gravé dans ma mémoire depuis quatre ans" et qu'il a offert un récit clair et cohérent des événements, les trois officiers avaient des trous de mémoire étonnamment identiques, alors qu'ailleurs ils étaient toujours précis et capables de se souvenir en détail. Un voyou qui pense le mal ! Les six policiers étaient-ils tous entrés dans la pièce ? J'ai vérifié son colocataire dans la chambre et lui ai demandé où était Alassa ? L'aviez-vous suivi plus tard dans sa chambre sans qu'on vous le demande ? Le plaignant a courageusement confronté la police à ses souvenirs : « M'avez-vous palpé ? As-tu regardé dans mon placard ? Les témoins ont nié avec véhémence.
Le verdict n'a pas encore été prononcé, mais sera signifié par écrit. Cependant, on peut probablement déjà considérer comme un succès que le tribunal, comme il l'avait fait quelques semaines plus tôt lorsque des réfugiés se sont plaints du règlement intérieur des LEA, veuille reconnaître le caractère résidentiel des chambres dans les camps de réfugiés qui méritent d'être protégées . 
Dans l'appréciation finale du Président, la comparaison des chambres des unités d'hébergement avec les cellules pénitentiaires cède la place à la comparaison avec les chambres d'hôpitaux, pour lesquelles il y aurait alors un "droit d'entrée". Il est devenu clair à quel point le droit civil est "élastique" - vous pouvez le plier pour convenir aux dirigeants. Puis soudain une distinction est faite selon qu'il s'agit d'"entrer" ou de "rechercher", ou si un "appartement" est si petit qu'on peut tout voir depuis la porte (permis !) ou un plus grand Propriété où il faut aller à l'intérieur pour tout voir (non autorisé). Cela pourrait être vrai encore une fois ce qu'Anatole France a dit avec justesse : 
"La loi, dans sa majestueuse égalité, interdit aux riches et aux pauvres de dormir sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain."

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